REUT : POINT D’ÉCHANGES N°2 À LA STEP
A Claira, une partie de l’eau affinée en sortie de la STEP
(station d’épuration) pourrait potentiellement être récupérée
1 pour l’hydrocurage
2 pour arroser les espaces verts
3 pour lutter contre les incendies
4 pour nettoyer des voiries
5 pour recharger la nappe phréatique quaternaire (qui n’est pas celle de l’eau potable de la ville)
Rappelons que les 4 premiers usages cités se font toujours, aujourd’hui, en utilisant de l’eau potable. En cette période de sécheresse intense qui perturbe de plus en plus le quotidien de chacun, le sujet interpelle. Depuis plusieurs mois, la commune de Claira travaille sur ce projet de recyclage des eaux usées traitées de sa station d’épuration (STEP). Dans le plan du cadre d’Economie Circulaire de l’Eau de la Région Occitanie, une étude de faisabilité a été déclenchée en décembre 2022 avec l’autorisation de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) et du Préfet. Après la première rencontre avec les Clairanencs, en décembre dernier, qui exposait le départ de cette étude de faisabilité et ses motivations, la municipalité a proposé un nouveau temps d’échanges avec les habitants, mardi 18 avril.
Les 1ers résultats :
Rendez-vous donné cette fois-ci directement à la STEP pour présenter les premiers résultats obtenus. Ils étaient axés autour de trois thématiques :
l’hydrogéologie. Denis Neyens, hydrogéologue, a exposé le stress hydrique récurrent en montrant que le niveau de la nappe quaternaire baissait régulièrement depuis 1978 de l’ordre de 2,6 cm par an.
la qualité de l’eau. Corinne Le Gal La Salle, enseignant-chercheur à l’Université de Nîmes, a présenté les paramètres utilisés pour évaluer la qualité des eaux. L’objectif étant de comparer les eaux de la nappe, celles de l’Agly et celles des eaux sortant de la station d’épuration de Claira.
LES facteurs socio-économiques. Sarah Cartayrade et Hamade Fady, économistes au bureau d’étude IREEDD (Institut des Ressources Environnementales Et du Développement Durable), ont présenté la méthode utilisée pour évaluer séparément la faisabilité économique de chacun des 5 usages. Chaque usage est étudié individuellement.
L’étude continue :
Trois autres campagnes de prélèvement sont prévues : une déjà réalisée en mars (les résultats des analyses n’étaient pas encore connus le 18 avril) et deux autres en juin et août 2023. Ces deux dernières campagnes permettront aux scientifiques d’analyser la microbiologie des eaux traitées par la STEP de Claira. Selon les usages, en fonction de la qualité de l’eau, des traitements complémentaires seraient ajoutés, ou non, afin de rendre l’eau conforme aux différentes réglementations encadrant la pratique à l’échelle nationale et européenne. Une autre rencontre avec les habitants est déjà prévue à l’automne. A la suite de cette étude, des résultats seront obtenus pour chacun des 5 usages distinctifs. Et c’est seulement après l’acquisition de ces données et des informations complètes, leur partage avec les Clairanencs, le contrôle et la validation par les services de l’Etat, qu’une décision sera prise par le conseil municipal de continuer ou non le processus conduisant à la mise en œuvre des différentes utilisations de la REUT. Soit le projet de l’usage sera avorté, soit il sera adopté.
Les résultats ont été présentés sur des panneaux afin que chaque visiteur ait le temps d’en prendre connaissance. Les scientifiques étaient présents pour répondre à chaque question.
Cette rencontre à la STEP a permis également de mettre à disposition des visiteurs un nouveau livret de dialogue. Il reprend tous les résultats présentés et permet d’adresser des questions, remarques et suggestions. Il a aussi été remis un livret contenant les premières réponses aux questions posées par les habitants à la rencontre du 9 décembre. Ces livrets sont disponibles à la mairie, sur le site de la mairie et sur demande à concertation@acceptablesavenirs.eu.